Un crayon à la main et des idées qui fusent. On lit dans le regard d’Olivier une envie folle de raconter des histoires. Celles des sportifs, des entreprises… il est avide de tous les sujets et les vulgarise pour en faire un chef d’oeuvre et rendre l’info accessible au plus grand nombre grâce à la BD. Le temps d’un café, il nous en dit plus sur cet outil de communication interne mais pas que…

En préambule, peux-tu te présenter ?

J’ai démarré très jeune en agence de communication : Rédacteur/ Concepteur puis Directeur de création avant d’ouvrir ma propre agence une dizaine d’années après. Parallèlement à cette activité professionnelle, et pour assouvir ma passion pour la bande dessinée, j’ai fondé les Éditions Petit à Petit.

Mes deux activités se sont retrouvées dans cette dernière en imaginant des ouvrages conceptuels. J’avais l’idée de l’ouvrage, du thème, de la maquette, de la promotion et je formais l’équipe éditoriale pour l’élaborer en m’investissant énormément.

Le concept du Docu-BD s’est alors imposé à moi.

Peux-tu nous expliquer l’activité des éditions Petit à Petit ?

Le Docu-BD est un concept qui permet l’accessibilité aux savoirs de façon hyper facile quel que soit le sujet.

La partie bande dessinée voit intervenir un scénariste et un dessinateur qui racontent une histoire avec tous les codes narratifs de la bande dessinée. Une histoire avec un début, un milieu et une fin incluant des personnages bien campés, des dialogues bien pensés, des rebondissements etc…Les auteurs sont accompagnés par un spécialiste du sujet abordé qui se charge en plus de rédiger un documentaire complémentaire qui offre un prolongement d’explications, des conseils de lectures ou de visionnage etc…

C’est ainsi que nous élaborons des Docu-BD, aussi bien, sur les grands événements sportifs, les expositions événementielles avec les musées, les groupes de rock avec parfois des partenariats avec les salles de concert, les anniversaires historiques, l’histoire des clubs de sport ou les découvertes de lieux, de territoires via des guides etc`… en ciblant parfaitement le lectorat.

C’est ainsi que nos ouvrages ont rencontré un large public, avide de connaissances, et une place privilégiée en librairie mais aussi dans les Replay, les grandes enseignes, les musées, les collèges et lycées grâce à une diffusion nationale. Certains ont même été traduits pour les marchés étrangers.

La BD est très populaire en France. L’adapter au monde de l’entreprise permet il de rendre les informations plus digestes ?

Le Docu-BD rend tous les sujets hyper accessibles et compréhensibles. Que ce soit l’histoire d’une entreprise, les dernières normes de sécurité et les obligations à les appliquer, le compte rendu d’un séminaire de trois jours, le lancement d’un nouveau produit etc…Il permet également de donner un ton à la communication, de varier les effets, de jouer sur tout un registre d’émotions.  C’est plus lisible qu’une plaquette publicitaire ou qu’un compte rendu. Le lecteur en garde un souvenir et peut aussi transmettre l’album à un proche, un client ou un collaborateur.

La vidéo prend aujourd’hui une place prépondérante dans la communication interne. Comment la BD arrive t’elle à se faire une place face à ce mastodonte ?

La bande dessinée offre des possibilités de mise en scène inégalables. Elle est aussi plus pratique par sa forme car elle se lit n’importe quand, n’importe où…et permet de décrocher des écrans.

En plus elle se classe de façon verticale et se conserve précieusement. C’est un bel objet.

Est-ce possible de tout raconter en BD ou y a-t-il des limitations selon les usages (événement d’entreprise, saga familiale…) ?

Tout peut-être raconté et d’ailleurs, tout est raconté de nos jours avec la bande dessinée qui s’est imposée comme le 9 ème art. Aux éditions Petit à Petit on peut raconter aussi bien l’histoire des 24 h du Mans que le massacre d’Oradour-sur-Glane ou la biographie des Beatles …

Quels conseils donnerais tu à une organisation qui souhaiterait communiquer en BD ?

Le meilleur des conseils c’est de toujours bien préparer son brief.

Quel message veut-on faire passer ? A qui souhaitons nous le faire passer en évacuant l’idée que la bande dessinée doit forcément être humoristique.

Il y a de nombreux leviers narratifs et des dizaines de styles graphiques pour faire passer un message important, présenter un nouveau concept, une organisation, changer des habitudes, motiver des équipe …

La question bonus : Quel sera le prochain défi de la communication dans les années à venir selon toi ?

L’authenticité, quel que soit le support.

Pour découvrir les éditions petit à petit : Accueil – Éditions Petit à Petit (petitapetit.fr)

Pour lire le précédent article “Un café avec Hélène Poupard ” : [ Rencontre ] Un café avec … Hélène Poupard, Directrice du CESACOM Nantes — Exergue Conseil (exergue-conseil.fr)